Saint Aubin, Evêque d'Angers (469-550)

Fêté le 1er mars
Saint Aubin sortait d’une antique et noble famille, qui était venue d’Angleterre en France, se fixer dans la basse Bretagne, Diocèse de Vannes. Ayant compris dès sa jeunesse les dangers du Monde, il s’arracha aux douceurs de la vie de famille pour se retirer dans le monastère de Cincillac aux environs d’Angers (nommé plus tard Cincillant) où il édifia tous les religieux par son humilité, son obéissance et ses autres vertus.

Élu Abbé de cette sainte maison, il la gouverna pendant 25 ans avec une rare sagesse.

À 50 ans, il fut, malgré sa résistance, élevé sur le siège épiscopal d’Angers. Il s’acquitta de ses fonctions, difficiles en ces temps-là, avec un zèle exemplaire. Il prêchait sans relâche, en ayant pour maxime que l’âme a, comme le corps, besoin d’une nourriture fréquente. Il prenait un soin particulier des pauvres ; il visitait les malades, consolait les affligés, rachetait les captifs, les esclaves, protégeait et secourait les veuves, principalement celles qui étaient chargées d’enfants. Dieu lui accorda de nombreuses guérisons et la résurrection de 2 morts ; il délivra miraculeusement des prisonniers dont on lui refusait la grâce, et les convertit.

Il profita de son crédit auprès du Roi Childebert pour obtenir la réforme de divers abus et la réunion de plusieurs conciles, dont la plupart se tinrent à Orléans. On y fit des règlements très utiles à la religion et à la société.

Surtout il lutte souvent au péril de sa vie contre les pratiques incestueuses des nobles de l’époque qui se mariaient avec leur sœur ou même leur fille.

Saint Aubin mourut des fatigues d’un voyage à Arles, qu’il fit pour consulter Saint Césaire, à l’âge de près de 80 ans, vers le milieu du VI ème siècle. Son culte s’est répandu en France, surtout dans la future Normandie où il eut beaucoup de succès, et dans une grande partie de l’Europe.

Article extrait de “La Vie des Saints” de Paul Guérin (éditions J. de Bonnot . 1992)